Démons, Anges, Humains et Pingouins explosifs !Vous venez à peine de vous remettre de Final Fantasy Tactics : The War of the Lions et votre soif de T-RPG ne s’est pas étanchée ? Ou bien êtes vous déçu par le fait que, malgré un gameplay excellent, vous n’ayez rien compris à l’histoire ? Et bien réjouissez vous, Disgaea est sorti sur la console portable de Sony. Encore une fois, c’est un portage d’un jeu PS2 mais je ne sais pas vous, j’ai quant à moi beaucoup de mal à me trouver la version originale et puis, si c’est bien fait…

Le réveil de Laharl

Après avoir fini Final Fantasy TacticsDisgaea apparaît comme ultra-rafraichissant. Déjà, tout simplement par le fait que le titre de Nippon Ichi est certes en anglais, mais un anglais accessible. Et ça, ça fait plaisir car on comprend le scénario qui est celui-ci : après 2 ans de sommeil, le prince du Netherworld, Laharl, se réveille. Malheureusement, pendant ce laps de temps, il s’en est passé des choses : l’Overlord, son père, est mort, étouffé en mangeant un bretzel (…) et une guerre de successions s’est déclenchée. Laharl, oublié depuis le temps, est bien décidé à montrer à tout ces usurpateurs qu’il est bien leur nouveau monarque.

Disgaea se prend beaucoup moins au sérieux qu’un FFT. Ici, beaucoup plus que de la tragédie, on a surtout de la comédie. Les personnages sont haut en couleur et tous très attachants. On a ainsi Laharl, tout d’abord, qui tente de se faire passer à tous prix pour le démon impitoyable qu’il n’est pas tant que ça, Etna, sa vassale qui malgré tout ne se gênera pas pour remettre en place son monarque ou encore Flonne, un ange envoyé pour tuer Laharl mais qui décidera finalement par tous les moyens d’éveiller de l’amour en lui, toute « Love-maniaque » qu’elle est ! Les personnages secondaires ne sont pas en reste avec par exemple le Dark Adonis que Laharl, Etna et Flonne ne manqueront pas de rebaptiser « Mid-Boss », et qui vous harcèlera plusieurs fois dans l’aventure. La palme revient aux Prinnies, sortes de pingouins zombies qui s’avèrent être les esclaves dans le monde des démon et qui vous feront immanquablement sourire.

Bref, Disgaea est une bouffée d’air frais. Le jeu est en plus très long, je n’ai d’ailleurs toujours pas fini la quête principale après plusieurs heures, en sachant qu’il me reste des quêtes annexes à faire ainsi que l’aventure d’Etna, scénario exclusif à la PSP, présentant une histoire alternative où la vassale de Laharl aurait assassiné celui-ci pour prendre sa place.

Une armée de démons

Lors des combats, Disgaea n’a rien de dépaysant pour tous ceux ayant pratiqués un T-RPG : l’aire de combat est divisée en plusieurs carrés. Tout d’abord, le joueur joue, puis ensuite, c’est au tour de l’ennemi. Chaque personnage dispose de facultés spéciales, forces et faiblesses, qu’il faudra apprendre à exploiter pour sortir victorieux… Mais pas seulement ! En effet, dans certaines cartes, des zones sont colorées et, comme vous l’aurez compris, ont donc des effets spéciaux pouvant vous être favorables en augmentant par exemple l’EXP reçu, mais aussi défavorables en boostant la puissance de vos ennemis. A vous donc de gérer votre stratégie pour tirer avantage du terrain. Et si les couleurs ne vous plaisent décidément pas, détruisez les prismes disséminés dans l’aire de combat pour annuler les effets des zones colorés mais vous pouvez aussi les soulever pour au contraire transmettre à une certaine couleur un effet qui vous intéresse. Si vous n’avez pas compris tout ce que je viens de vous expliquer, ne vous en faites pas, un tutorial au début du jeu vous aidera à saisir les premières subtilités du jeu.

Mais avant de vous lancer dans la bataille, il faut préparer vos armées. Pour cela, il faut passer par la Dark Assembly et, en usant de votre mana, vous pourrez vous créer des disciples parmi les nombreux jobs proposés. Le lien maître-disciple est d’ailleurs très important puisqu’en les mettant côte à côte lors d’un combat, l’élève mettra ses pouvoirs à disposition du maître qui pourra les copier au bout d’un certain temps.

Mais ce n’est pas la seule utilité de la Dark Assembly. En passant des examens, vous gagnerez en influence sur le monde des démons et vous pourrez alors vous adresser au Sénat pour débloquer des objets dans les magasins ou encore leur extorquer de l’argent. Vous pouvez vous la jouer à la loyal en demandant simplement un vote mais vous avez aussi la possibilité d’acheter leur vote en leur donnant des objets pour les corrompre… On est dans le monde démoniaque ne l’oubliez pas. Enfin, vous pouvez les faire céder par la force s’ils refusent toujours d’obtempérer mais c’est à vos risques et périls…

Les démons ne sont pas parfaits

Très complet, le système de jeu de Disgaea l’est. Ca ne l’empêche cependant pas de souffrir de quelques défauts. On a tout d’abord ceux inhérents aux T-RPG. Ainsi, le jeu vous demandera parfois du level-up alors que les ennemis que vous rencontrerez se feront de plus en plus puissants. Seul problème : le jeu en devient répétitif ! On explore toujours les mêmes cartes, on fait les mêmes actions… Sans compter que l’écart entre les forts et les faibles de votre groupe n’a pas tendance à se réduire car en effet, contrairement à FFT où Squaresoft avait eu la bonne idée à l’époque de faire que chaque action donne de l’EXP, dans Disgaea, seule l’action de tuer un ennemi fera progresser de niveau votre personnage. Il est ainsi difficile de faire évoluer vos soigneuses qui souffrent justement d’un problème de force physique. Même chez les guerriers, le problème se pose puisque vos plus puissants tueront aisément les ennemis alors que les plus faibles auront beaucoup plus de mal et, du coup, ne se renforceront pas.
Vous pouvez cependant, en gagnant 3 niveau d’influence à la Dark Assembly, faire renaître vos combattants avec des stats plus élevés… Seulement ils reviennent au niveau 1 et il faut donc se retaper de longues séances de Level Up pour les remettre à niveau. Lassant…

C’est donc pour cela que je vous conseillerai de pratiquer le T-RPG à petite dose, histoire de ne pas vous dégoûter d’un jeu pourtant aussi bon que Disgaea.

En conclusion, Disgaea est un jeu excellent. La PSP s’affirme comme étant LA console des T-RPG. Disgaea est beau, complet et le portage PS2-PSP est réussi. Le jeu souffre malgré tout de quelques défauts mais cependant, on le préfèrera à Final Fantasy Tactics, moins bien optimisé mais surtout beaucoup plus prise de tête.
Verdict
+ Les plus- Les moins+ Graphismes mangas
+ Système de jeu très complet
+ Très long
+ Scénario très drôle
+ Portage PS2-PSP très réussi
+ Excellents doublages japonais et américains- Les phases de Level-up très lourdes
– Répétitif
Le mot de la fin
Dans le test de Final Fantasy Tactics je vous avais conseillé Disgaea, et bien dans le test de Disgaea je renvoie la balle à Final Fantasy Tactics qui reste quand même le 2ème meilleur T-RPG de la PSP. Dommage tout de même que les 2 jeux ne soient des portages… Mais malgré tout, Jeanne d’Arc, inédit, tire son épingle du jeu et on attend aussi de savoir si Wild Arms XF sera une réussite.