PES : à nouveau « Ballon d’or » de la simulationCela fait 5 ans, qu’au mois d’Octobre on obtient un nouveau volet de PES, un rituel annuel, en quelque sorte. Un rituel, qui pourrait devenir lassant et repetitif, mais un nouveau PES et toujours un nouveau jeu et un nouveau plaisir. A n’en point douter, PES (ou plutot, en son époque, ISS) avait récolté la palme de la simulation footbalistique la plus réaliste au profit du Fifa d’EA, chaque année on annonce le clash Fifa/PES, les stats mettent clairement en avant PES avec plusieurs victoires consécutives, alors verdict…tout de suite, le coup d’envoi !Ambiance survoltée pour un jeu en pleine continuitéKonami essaie à chaque volet de mettre le joueur dans une ambiance spectaculaire, avec ce volet, ils grimpent un peu plus dans ce domaine. Avec une intro très survolté, mettant en avant les capacités du jeu, et du football en général (montrant ainsi le parrallèle tres proche entre les deux), mais aussi une amélioration conçernant les licenses, ainsi on voit durant le menu defiler des portraits de Henry, Drogba et Lampard. Alors tout de suite on sourit, c’est tres classe, les menus sont sobres mais efficaces ; on rentre dans le jeu en s’essayant un match, et là on s’aperçoit que les graphismes ont peu progressés, il est en même temps normal, au vu de l’impressionant volet précédent. Cela dit, visuellement, on gagne quand même quelques détails : plus de scènes intermédiaires, comme les bléssés, la foule en délire, des contestations, etc. Sur ce point PES se rend encore plus crédible avec ces petites scènes. Bref, visuellement, on garde sensiblement les mêmes graphismes tres fins, mais pas autant que son éternel rival. Cela dit, si KCET n’exploite les graphismes, c’est pour y gagner en animation, et c’est là que l’évolution est fortement présente.Carressez la balle !L’animation a, en effet, été améliorée, nuancée. Les joueurs ont pratiquement tous des contrôles differents, des frappes nuancées, ou du moins on le ressent comme tel. Il est impossible de détailler ces changements apparement mineurs, car ils sont forts subtils. Mais alors à quoi sert des détails que l’on remarque à peine ? Car ces « petites » subtilités influent directement sur le jeu proprement dit. Bien que le gameplay n’est absolument pas changé par rapport au 4ème volet, l’animation évolué et crédibilisé permet de modifier son comportement sur le terrain. En effet, les dribbles, par exemple, sont tres précis les « pas de coté » que l’on faisait avec R2, se font maintenant automiquement pendant le contrôle de la balle ; ou encore les détentes des joueurs peuvent être alterer par une trop forte pression, faisant ensuite defaut pour effectuer une tête. Au passage, les têtes sont la aussi très variés, elles partent souvent en l’air car on saute trop haut, par exemple ; il arrive aussi que l’on ne fait que l’effleurer de l’épaule, qui est très pérturbant quand on veut degager son camp…Bref, autant d’exemples qui démontrent que KCET a mis le paquet pour nuancer le gameplay, sans pour autant le modifier. De par l’animation des joueurs, l’action se veut plus fluide, et perd un peu de cette rigidité qui rendait le jeu stéréotypé (du moins contre le CPU). Cette fluidité donne l’impression au jeu d’être plus rapide, mais ce n’est pas le cas, il faut mieu construire que dans les précédents volets, en effet, vous serez à l’aise conçernant les commandes, les possibilités mais vous vous heurterez à une défense à l’IA tres dévellopée et donc, difficile à contourner. Même en construisant comme il faut, en debordant sur les ailes, il y aura une interception, un espace trop serré pour être precis, etc. Ce qui est aux abords tres frustrant, mais c’est pour cela que chaque PES est different et donc, plaisant. Bref, pour mettre toutes les chances de son coté pour mettre en déroute cette défense toujours regroupée comme il se doit, il faut passer par la tactique.

Bien que les choix tactiques n’aient pas reçu énormement de changements, ilss restent évidement très variés, mais là encore les choix seront plus visibles et subtils à l’ecran : la différence se fera clairement avec vos choix tactiques. C’etait déjà le cas avec les précèdents volets, mais on gagne encore un palier conçernant ce domaine. Une autre chose qui influe sur sa façon de jouer, c’est l’arbitrage extrêment sévère ; duel épaule contre épaule : faute. On arrive un peu brusquement : faute. Et même quand on a rien vu de spécial : faute. Ce qui, est non seulement crispant, mais casse aussi le rythme du jeu. Et surtout, cela devient très peu crédible, en effet, « epaule contre epaule » est autorisé sur les terrains réels (sauf aux duels aériens), mais à contrario, les obstructions ne sont pas sifflés (quand vous recevez une balle aérienne et qu’un adversaire vous empeche d’avancer et de sauter), ceci est très génant, mais pire que ça,ce n’est pas réaliste…Conçernant les modes, on a très peu de changements, conçernant la « Master League », la progression est la même, mis a part les entrainements peuvent être automatiques (forme des joueurs, entrainement précis, repos), mais les possibilités restent identiques, à savoir que l’on a la possibilité de demarrer avec les joueurs par defaut ou un club et son effectif réel, ou un club original. Puis, le but est exactement le même, avec les mêmes automatismes que PES 4, et avec la même difficulté à manier ces joueurs de piètre qualité, qui rend le mode toujours aussi prenant.Et les licenses dans tout ça ?Et oui, le point noir de tous PES est, autant le dire de suite, toujours present. Bien que Konami ait eu la license pour Arsenal et Chelsea (ce qui explique les photos d’Henry, Drogba et Lampard), le reste est identique au précédent, seules la Serie A (Italie) et l’Eredivisie (Hollande) ont les noms et sponsors officiels, ce qui reste bien maigre. Le reste, se resume à des « Azur », « West London Whites », « Nord » etc. Mais evidement, il suffit d’aller voir le mode « Modifier », pour remedier à tout ceci (en même temps, remettre toutes les infos officielles prend du temps et de ce fait rallonge la durée de vie…). Ce mode a été, une fois de plus, étoffé, en particulier la création de maillots se faits par divers éléments, et non par equipements entiers pré-enregistrés, la création de visage n’est pas en reste car le nombre de possibilités a été multiplié, s’efforçant de créer des joueurs tres personnels ou très ressemblant, si l’on veut mettre un joueur qui n’est pas dans la base de donnée. Les palette d’outils a été facilité, conçernant les logos, emblèmes et sponsors, et les créations sont moins fastidieuses à être installées.Ce PES est arrivé à un point où il est difficile de se surpasser, mais ils arrivent à faire mieux, à faire plus de réalisme, laissant de coté les « joueurs arcades » au profit de leur public de toujours. Seulement, toujours plus fort, toujours plus beau, mais a perdu cette part d’étonement et d’émerveillement qui s’etait encore reproduise avec le 4ème volet. Certainement que le jeu en est a son ultime retranchement, ou plutot son support en est a son ultime retranchement. Mais, le prochain sera sur les next-gen, de ce fait, le temps n’a pas alterer les qualités de PES, et l’on reste pantois par tant de réalisme et de technicité. Cette épisode est tout bonnement le plus complet de la longue serie de Konami.
Verdict
+ Les plus- Les moins+ Gameplay pointu
+ Animation crédible et réaliste
+ Durée de vie infinie- Licenses trop peu nombreuses
– Commentaires inutiles
Le mot de la fin
Que vous dire de plus, si ce n’est, en toute logique, le meilleur épisode… Evidement, il faudra se replonger corps et ame pour redevenir le dieu du foot, dans cette épisode très pointu…