Far Cry 2, immersion totale en Afrique ou vitrine technologique vide de sens ?A l’heure où je dois réviser mes partiels(qui commencent dans trois jours hum hum…) je préfère vous faire visiter l’Afrique à mes côtés, ne vous inquiétez pas je suis d’une excellente compagnie, je vous emmène dans une terre sauvage, dans tous les sens du terme; les hommes, les animaux, et la nature sont plus qu’hostile, ça promet n’est-ce pas ??
Suivant les empreintes d’un premier Far cry très réussi à l’époque, ce Far Cry 2 réussit-il a se transcender et également dépasser son ainé ?


Welcome To Africa !

Vous rêviez de faire un petit voyage sur le continent africain, voir des lions manger des gazelles, assister à des couchers de soleil près du Kilimandjaro ? Eh bien vous vous êtes trompés, pad en main, vous vous retrouvez au tout début du jeu dans un 4X4 qui vous conduit à un hôtel dans la plus grande ville de la région. Et là, vous tournez votre stick pour contempler les fabuleux paysages tant dévoilés par les éditeurs, pas de stupeur ni d’étonnement vous êtes bien devant l’un des jeux les plus beaux de l’année. Donc pendant que votre chauffeur vous parle, vous assistez devant vos yeux ébahis et écarquillés devant une telle prouesse graphique à un défilement d’environnements tous plus vrais les uns que les autres. Et là, d’un coup « l’ambiance » du soft prend forme lorsque votre chauffer se fait stopper à un checkpoint (point de contrôle pour les anglophobes). Vous prenez donc conscience que vous êtes tombés dans un territoire marquée par une sorte de guerre civile, où s’opposent deux factions qui ont la main-mise sur les populations, l’APR et l’UFLL des groupes qui n’hésitent pas à en venir aux armes pour régler le moindre conflit, (même si vous perdez au poker dans le tripot du coin et que vous ne souhaitez pas payer, forcement une des deux factions débarquera pour vous faire cracher le pognon => JOKE !) Bref, vous arrivez à Pala, la grande ville de la map, et là commencent les premiers troubles dus a la Malaria que vous venez juste d’incuber, sympa pour les premières heures en terre africaine!! Votre chauffer s’inquiète pour vous, mais croît simplement que c’est la fatigue du voyage pénible dans cet affreux coucou qui vous a déposé dans la terre de Satan, bah oui, guerre civile, armes, violence et maladies, rien de bien cool pour visiter un tel pays nan ?!

Que l’aventure commence !!!

Après les signes inquiétants de la malaria vous perdez connaissance et vous vous réveillez devant l’affreux et l’abominable homme des nei…euh Chacal excusez-moi. Cet homme, au nom si effrayant est le boss de toute la région, c’est lui qui vend des armes aux deux factions afin de répandre le chaos, et veut donc se faire un maximum d’argent sur le dos des civils qui trinquent tous les jours. Bref, rien de reluisant, et cet homme vient vous faire la morale, quel culot, il vous dit que vous n’avez pas de courage et n’êtes pas prêts pour survivre ici.
Votre but ultime à partir de ce moment là sera de traquer le Chacal et lui faire la peau en essayant d’échapper à son haleine (blague de très mauvais goût je sais). Après qu’il soit parti, sans trop savoir pourquoi, la zone est mitraillée, une bataille a lieu, et sans votre volonté vous ralliez les rangs d’une des factions et vous bossez pour un dénommé Cardonell.
A présent vous devez donc remplir des missions pour satisfaire les volontés d’un des deux groupes, vous êtes payés en pierre précieuse et non en dollars ou autre monnaie représentant le capitalisme, suprématie sur les pays noirs.

S’équiper pour chasser le Chacal…

D’ailleurs plus de 200 mallettes contenant des diamants ont été éparpillées ici et là dans la map, histoire de rallonger la durée de vie du jeu, 200 mallettes c’est tout de même assez conséquent. Diamants qui sont donc un moyen de les échanger contre des armes en tout genre allant du simple pistolet au lance-roquettes, ces utilitaires vous seront accessibles chez le marchand d’armes, il y en a un peu partout disséminés dans la map.
Il faut préciser de plus, que vous pouvez acheter des caisses qui vous permettront de retrouver les armes durement acquises chez vous dans votre planque. Au départ vous bénéficiez d’un caisse qu’il faut acheter mais ensuite vous pourrez en avoir 4, une pour chaque espèce d’armes, arme blanche, vous êtes en Afrique, donc Ubisoft a jugé bon de prendre une machette, ensuite il y a les armes de poing, les armes lourdes et les armes spéciales (lance-flammes, lance roquettes, mortier rien que ça !).

Africa or not?…

Comme dit dans l’intro, on est dans une Afrique parfaitement retranscrite, modélisée, les environnements sont assez variés. On a des fleuves, des chutes d’eau, des falaises, des déserts, des savanes, des jungles, donc tout pour s’y croire. Mais, à coté de cela, que reste t-il ? Eh bien on ressent tout de même un vide, même s’il y a des checkpoint, quelques villages abandonnés des usines, des oasis, deux ou trois grandes villes, on en reste là, c’est-à-dire, on a la forme mais on n’a pas le fond sur le plan de l’ambiance. Il y a des coins qui manquent cruellement de vie, on est seul en Afrique contre deux factions qui nous utilisent pour mener leur gué guerre.
Cela peut paraître virulent pour ceux qui sont fans à fond mais ce titre présente quelques défauts de ce côté-ci.
Mais ça n’enlève rien à la magnificence de ses décors, ses effets de lumière, la gestion de la propagation du feu, la météo, dans ce domaine on voit bien le travail titanesque accompli par Ubisoft Montréal pour retranscrire et donné un côté réel à l’Afrique, telle qu’ils l’ont visités. Les graphismes de ce jeu sont tout simplement éblouissants et on arrive encore à se demander comment ils ont fait pour le faire tenir sur le DVD de la 360. Mais c’est un autre propos…

Immersion ou pas ?

Le titre se veut immersif du fait que dès le début on se retrouve dans ce 4X4, on est directement embarqué dans l’une des factions pour remplir des missions, on est dans un environnement ouvert, avec une certaine liberté d’action. L’éditeur a fait des efforts dans ce domaine, mais après, que reste -t-il? Toujours un sentiment de vide, les ennemis sont posés dans leur checkpoint, ils semblent être sans vie, sans volonté d’explorer ou de patrouiller autrement que comme ils le font, je veux dire par là que ces ennemis ne disposent pas d’une IA assez poussée.
Je m’explique, ils sont caractérisés par une certaine agressivité, ils réagissent vite quand ils se sentent menacés, on les entend s’hurler des ordres, ils peuvent nous contourner, mais leur agressivité peut leur jouer des tours, j’ai déjà vu en jouant, un ennemi renverser un autre avec sa jeep pour venir m’écraser moi, j’ai vu un photo sur un site où l’on voit un BOT nous viser alors qu’il marche dans du feu. Sans compter non plus les différents bugs, j’ai encore vu sur un site; alors là j’étais estomaqué, j’ai vu un bot en train de tirer avec son fusil à pompe, il tirait dans un mur, et le joueur était derrière lui, mais les balles ricochaient sur le mur et touchaient le joueur!!! Je vous le jure! Bref, niveau immersion, la mission n’est pas remplie à 100%, loin de là. Il y a des inégalités dans l’ambiance et sur le point de vue de l’immersion proprement dire du joueur dans le jeu, d’autan plus que les lignes de dialogue, si peu variées soient-elles démystifient encore plus le coté humain des ennemis pour les montrer en tant que Bot pur et dur, c’est tout scripté et scénarisé, ils ne réagissent pas souvent en fonction de vos actes, chose assez bizarre pour une licence qui dans Far Cry 1 jouissait d’une IA assez forte !

Toutefois, on pourra noter quand même des nouveautés qui font du bien au jeu, enfin à ce type de jeux, le fait que les armes peuvent jammer pour les anglophobes toujours, que les armes peuvent s’enrayer, c’est novateur et très intéressant, nos armes peuvent se coincer pendant un combat, ça rajoute un peu de tension et de suspense, on ne sait pas trop quand elles vont jammer, même si ce la se voit bien sur l’arme en elle même. En effet, on peut voir si elle est détériorée ou pas, bien sûr si vous l’achetez en magasin, elle sera nikel, donc très fiable et pourra jammer au bout d’une heure de jeu voire plus.
Un autre point positif c’est le fait de pouvoir gérer les missions selon son bon vouloir, on exécute les missions dans l’ordre que l’on veut, les missions principales et les missions secondaires, de plus, on a des amis qui peuvent vous épauler si vous êtes blessé au cour d’un combat, ils vous éloigne de la zone et font un peu de ménage le temps que vous vous soignez. Ces amis vous les rencontrez au cours de vos missions, ils sont prisonniers dans certaines maisons, et en les sauvant, bien sûr ils seront de fiers et forts serviteurs. Un peu de compassion et d’amitié dans ce monde de fou, où vous vous sentez un peu seul tout de même.
Les effets contraignants de la malaria apportent de l’immersion au sein du soft, le fait de devoir se soigner, que le nombre de médicaments ne soit pas illimité, et également le fait de devoir se procurer les médocs indispensables à votre survie dans cette Afrique corrompue et violente. Un prêtre vous confie des passeports que vous devez donner à des âmes perdues gardées par un médecin qui vous délivre donc les médocs. On a donc une pointe de réalisme, on est un peu surpris de voir les effets de la malaria, même si au début de l’aventure cela peut paraître pénible, après plusieurs heures on s’habitue à ça, alors oui certains diront que c’est contraignant, c’est chiant de devoir interrompre ses missions pour se procurer des médicaments, mais selon moi, ça rajoute du réalisme et une certaine force à l’ambiance au jeu, l’Afrique, rareté des médicaments, devoir sauver des personnes, aide d’un prêtre, ça peut tenir debout !

Alors, il tient la route ce jeu ou pas ??!!

A travers les qualités et les défauts du soft, on a également des inégalités. Le nombre de point de contrôle interfère dans le déroulement des missions alors même si ça fait partie intégrante du jeu, à la longue ça devient chiant de s’arrêter à un checkpoint, faire le ménage, se soigner, recharger, réparer son véhicule, trouver une mallette de diamants et réitérer les mêmes opérations jusqu’à l’objectif, une fois l’objectif complété, il faut recommencer les mêmes opérations, liquider les mêmes gars dans les checkpoints et aller à sa planque pour sauvegarder.
Honnêtement en jouant j’ai constaté ça, ce « défaut », qui rajoute de la durée de vie assez
considérable en l’occurrence, 50km², 221 mallettes à trouver, débloquer toutes les armes, trouver tous les amis, et biens d’autres.

La qualité graphique peut faire oublier à certains les défauts du soft, et les défauts du jeu peuvent faire oublier ses qualités, chacun appréciera ce jeu. Mais il faut quand même dire qu’il ne faut pas passer à côté d’un tel titre. Outre ses défauts, Ubisoft Montréal nous livre du bon travail, un niveau sonore excellent, le rendu des armes etc… le rendu graphique exellent, pouvoir sniper ou rentrer dans le tas, utiliser des explosifs, être vicieux, il y a vraiment pas mal de possibilités, l’environnement ouvert donne une impression de liberté. Mais il y a à redire de Far Cry 2 qui se ventait d’être un titre exceptionnel, mais après plusieurs heures de jeu, on voit qu’il s’éloigne de son grand frère, avec un peu moins de subtilités quand même. Des ennemis assez tordus, des dialogues peu convaincants, et des bruits de moteur à mourir de rire. On retiendra alors le fait que ce soit une expérience unique, un réalisme vraiment hors norme, mais un jeu auquel il manque certains points , (le fait de pouvoir mettre des bots dans l’éditeur de map par exemple pour ceux qui ne disposent pas d’une connexion Internet) bon, une phrase de fin: Y jouera qui voudra…
Verdict
+ Les plus- Les moins- Afrique bien modélisée, de très beaux graphismes
– Nombre d’armes assez conséquent
– Bonne durée de vie
– Missions variées
– Les amis, soutien essentiel
– L’I.A trop inégale
– Beaucoup de phases à vide
– Impression de solitude
– Scénar’ pas si profond que ça

Le mot de la fin

Far Cry 2, un bon FPS mais qui ne surclasse pas les autres du même genre, à titre de comparaison on a un Crysis qui dispose d’un gameplay énorme, très novateur. On pourrait simplement dire pour finir que Far Cry est plus une vitrine technologique (volonté de l’éditeur de montrer les prouesses accomplies au niveau graphique) qu’un bon jeu FPS, même s’il dispose de grandes qualités qui font sa notoriété.