Un très grand Zelda !Si nous sommes en retard pour vous proposer les articles Wii, c’est tout simplement parce que l’on dégustait (et on déguste encore) The Legend of Zelda : Twilight Princess. On ne va pas se faire de chichi, c’est un très grand jeu que nous propose Nintendo qui tranche radicalement avec le litigieux Wind Waker.

Les forces du Mal 1 : Les forces de la Lumière : 0

Comme vous le savez à peu près tous, ce Zelda s’est orienté vers une voie plus sombre, cela ne veut rien dire en soi, mettons donc les choses au clair. Link est un jeune villageois de Toal admirait de tous pour sa force, sa gentillesse, son courage, son travail, etc. Rien de nouveau donc, mais rapidement il devra aller secourir les enfants du village et y découvrira l’autre face du monde : le Crépuscule… C’est le monde des ombres qui a enfoncé le monde de la lumière, les êtres ne deviennent que des spectres inconscients de leur propre nature et sont terrorisés par les créatures du Crépuscule.
On apprend très vite que le monde des ombres a engorgé celui de la lumière et il faudra que Link libère les divinités de la lumières.

Là où on aurait pu avoir un simple « ombre/lumière » soit « mal/bon » on va apprendre et voir que même le monde de la lumière n’est pas aussi clean que ça… Par ailleurs le monde de la lumière est muni de gobelins tout aussi répugnant et assassins et kidnappeurs d’enfant. Une pointe d’heroic-fantasy à la seigneur des anneaux se fait un peu sentir dans le design de ces derniers d’ailleurs, montant leur énormes sangliers…

Bref, de suite, le monde de Link n’est pas rose du tout et cela contraste énormément avec le soleil radieux de Wind Waker ou même ses prédécesseurs où même Ocarina of Time était imprégné d’un certain optimiste féérique. Ici, le monde est tout de même en déroute dès le début de l’aventure, Link ne doit pas anticiper, il doit réparer le monde des adversaires…

Enivrant et féérique

Rassurez-vous, le jeu garde son côté féérique. Cela passe surtout par le visuel, avec la tête des personnages qui sont caricaturés et déformés (sauf les trois personnages clés, retrouvez-les…), les habits au couleurs vives et surtout le travail de lumière. En effet, celle ci est omniprésente et on passe de la lumière blanche pâle, à la lumière du coucher de soleil des plaines en temps réel, la lumière de la pleine lune et encore la lumière brulante du Crépuscule…

C’est la lumière qui donne la poésie des lieux et qui nous enivre de cet univers enchanteur.
Car n’ayons pas peur de le dire, le jeu est moins beau que ce que Nintendo nous en avait montré les années précédentes. Certainement la faute dû aux divers retards qui ont modifié notre perception des « beaux graphismes ».
Certaines textures sont très grossières par exemple, chose que nous ne sommes plus censés voir de nos jours, malgré tout ce niveau graphique reste d’une bonne qualité et encore une fois bercée dans une lumière qui nous emmène dans un monde visuellement attirant. Un design de qualité servie mise en avant par sa transposition 3D.

Une wiimote qui apporte

Quand on annonce à la dernière minute qu’un jeu sera adapté à la Wii, on a toute les raisons de croire que cela n’apportera peu, voir pire. Ce n’est pas le cas ici. Nintendo maitrise son joujou (heureusement…) et nous apporte un confort de jeu inégalé. Les actions répondent bien et surtout cela offre une excellente ergonomie générale. Dirigez Link avec le nunchuk et effectuez les actions à la wiimote : épée et visé sont les deux actions principales à vous faire bouger le bras. Du coup, cela offre une jouabilité fortement dynamique et par conséquent plaisant et immersive. En effet, la wiimote nous sert à rentrer plus facilement dans le jeu, car la jouabilité y est simplifié et elle nous offre un plaisir que nous ne connaissons pas avant. Rarement on avait été aussi surpris par la qualité de la jouabilité d’un soft. Qui plus est, le dynamisme que votre bras offre à l’épée de Link lui facilité la tache. Exemple : là où vous êtes censé répéter 3 ou 4 fois les actions contre un boss, vous n’y passez que deux fois car vous le toucher deux fois plus qu’à l’accoutume grâce à vos reflexes.
Excellent, plaisant et surprenant, donc.

Link ne marche pas droit

Avec l’apport de la wiimote, on pourrait croire que nous avons là une jouabilité divine mais il reste cependant deux bémols plus ou moins importants selon les situations. Il y a des problèmes de cameras assez importants lors des phases de plate-formes. La gestion des sauts n’a malheureusement pas bougé d’un poil depuis la N64, vous sautez donc automatiquement et tout droit… C’est rigide, nous obligeant donc à avoir une camera maitrisée, ce qui n’est pas toujours le cas et qui nous contraint à tomber comme des flaques… Au début ça passe, mais après ne serait-ce que 5 heures de jeu, ça saoule. On aurait donc préférez avoir, soit une gestion de camera plus importante, soit un Link plus souple.

Nous avons aussi des phases où il y a beaucoup d’actions à effectuez en peu de temps, où il faut jongler avec les raccourcis des armes secondaires avec la croix de la Wiimote. Celle-ci étant un poil haute, il nous arrive de fourcher et de se rater, ou pire lorsque que vous devez appuyez sur A tout en appuyant sur votre croix et ce avant que le boss se retourne et vous massacre… Bon, ce dernier cas n’est arrivé qu’une fois mais ce genre de petits soucis de timing arrive assez souvent. Moins important que les cameras mais couplé il en résulte certaines séquences pénibles.

Au louuuuuuuuuup

Vous pensez p’tet que j’allais finir le test sans parler de la forme du Loup de Link ? La principale caractéristique de Zelda est, comme on l’a vu, cette confrontation entre la Lumière et le Crépuscule. Là où les humains ne sont que des spectres dans ce dernier monde, l’élu des dieux de la Lumière prend l’apparence d’un animal noble… Link se retrouve en Loup.
Et là où c’est étonnant, c’est que l’on a tendance à préférer jouer sous cette forme ! En Loup, on voit le monde autrement, on a pas la richesse des combats sous la forme humaine mais en contrepartie, vous avez les sens d’un animal. Sens qu’il faudra activer en pressant votre croix directionnelle pour repérer pièges, cachettes, conversations secrètes, ennemis fantômes et odeurs. La forme du Loup est donc plus une phase d’exploration qu’action. Mais le tout est excellemment bien équilibré avec de l’action, des énigmes, de la plate-forme et de la découverte. Bref, plus fourni que les donjons sous forme humaine (qui restent excellents aussi). Au delà des possibilités qu’offre le Loup, il y aussi ce sentiment de nouveauté qui est fortement présent avec ce gameplay, qui nous pousse donc à préférer Link en Loup mais si vous craignez que cette forme ne serait qu’artifice ou niaiserie… Vous vous trompez lourdement et c’est une véritable bouffé d’air novatrice qu’a eu droit la série en incorporant ce gameplay.

Le gameplay symbolise aussi la variété du jeu. Celui-ci est trèèès long et prenant. Vous abordez le jeu comme vous le souhaitez (enfin, à partir d’un moment). Si vous préférez faire les quêtes secondaires en priorité, ou vous refaire tous les donjons pour récupérer les derniers trésors, ou partir à la recherche de toutes les techniques secrètes, c’est votre droit. Mais déjà que le soft offre une cinquantaine d’heures en quête principale, imaginez un peu la longueur si vous vous attelez à toutes les quêtes secondaires… Quêtes qui vous rapporteront évidement des bonus, comme de nouveaux objets, de nouveaux accès, etc etc.

Au cas où si vous ne l’avez pas remarqué dans ces lignes, ce Zelda est une véritable petite bombe vidéoludique à posséder absolument ! Là où Wind Waker avait déçu pas mal de gens, ce Twilight Princess devrait réunir tous les joueurs de Zelda et même les autres qui n’ont pas encore connu ce monde merveilleux. C’est enivrant, prenant, plaisant, long et varié : on ne s’ennuie en aucun cas !
C’est le premier jeu de la Wii (à partir du moment que 90% des acheteurs Wii ont ce jeu, on ne peut dire le contraire) et c’est aussi un « chef-d’oeuvre ». Pour les puristes, on a pas peur de le dire : ce Twilight Princess rivalise sans problème avec A Link To the Past et Ocarina of Time, tout simplement.
Verdict
+ Les plus- Les moins+ Univers visuel et sonore envoutant
+ Link en Loup !
+ Jouabilité à la Wiimote
+ Durée de vie énorme
– Petits problèmes de cameras
– Timing trop serré dans certaines situations

Le mot de la fin

Achetez ce jeu ! Il est extraordinaire, prenant, amusant. C’est vraiment un soft complet.
L’univers sombre peut faire rouspéter les gens qui aiment le « cucul », il en faut pour tous les gouts et ce n’est donc pas un point négatif en soi. C’est juste qu’il est tellement bon que trouver des points négatifs reste assez dur. Pour les « moins », ils n’empêcheront personne de se le procurer, c’est juste qu’il aurait pu être encore mieux… Mais c’est déjà énorme.