C’est bon d’avoir les boules !La boucle est bouclée, Spike nous livre son ultime jeu Dragon Ball avant de repasser le flambeau à Dimps. La série des Tenkaichi ou Sparking au Japon prend ainsi fin avec la suite. On se rappelle encore du dernier épisode qui s’était imposé comme le jeu le plus complet sur l’univers créé par Akira Toriyama en proposant un nombre impressionnant de personnages et des combats très dynamiques. Ce nouvel épisode parviendra-t-il a renouveler son aîné ou alors s’agit-il simplement d’un Tenkaichi 2.5 ? Le test peut commencer! Yaaah!!

Gokû il va frapper, Gokû il va frapper

Une fois le jeu inséré, on découvre la nouvelle introduction qui reste dans l’esprit des Tenkaichi, à savoir une cinématique en images de synthèse mettant en scène différents protagonistes. Ici, Gokû, Végéta, Gohan et Gotenks affrontent Janemba, gros Bou et Broly. Malheureusement ce n’est pas très beau et, une fois de plus, on aurait préféré une animation en 2D pour rester plus fidèle à l’univers de base. Tant pis. On ne sauvera que la musique Super Survivor inédite. En plus toutes les versions, qu’elles soient Japonaises, Américaines ou Européennes y auront normalement droit. Seule bonne nouvelle au niveau sonore puisque les musiques originales seront, une fois de plus, absentes chez nous, et il est trop tôt pour vous dire leur niveau de qualité vu que l’on a testé le jeu en import. On sait juste qu’on aura droit à des thèmes proches des originaux…

Vient ensuite le menu principal avec moult modes de jeux parmi lesquels : Dragon History, Dragon World Tour, Ultimate battle, Voeu de Shenron, Evolution Z, Mode Duel, Mode Entraînement, Encyclopédie des Personnages, Gestion des Données et Option. Rien de surprenant pour le moment me direz-vous, mais les surprises vont arriver pas plus tard que tout de suite. En effet, pour peu qu’on aille voir quels sont les personnages disponibles en début de jeu on remarquera que pas moins des trois quarts sont présents, débloquer, à attendre de se faire essayer. Tous les bonshommes du dernier épisode sont ainsi directement jouables avec leurs transformations, exception faite pour certains dont Gokû SSJ4 ou encore Végéta de la même forme. Et là on se demande : «Mais ?! A quoi va servir le mode Histoire si tout est presque débloqué ?!».

C’est l’histoire d’un mec avec une tignasse blonde…

Hop, direction le mode Histoire. Voici enfin venu le temps de s’essayer à celui qui a fait tant parler de lui. En effet des bruits couraient comme quoi les cinématiques se rapprocheraient beaucoup de Budokai premier du nom avec des scènes reproduisant au plan près des séquences phares de l’anime. Les fans avaient placé la barre très haut et bien voyons de quoi il en retourne. Tout d’abord, un seul chapitre est débloqué, celui des Sayajin. Un premier combat s’offre au joueur, celui de Radditzu contre Piccolo et Gokû. L’occasion de découvrir un nouveau costume de l’homme à la queue de singe : le kimono sans les sous-vêtement bleus, enfin! La bataille débute et des voix se font entendre, maintenant les personnages parlent en se battant, très bonne chose qui renforce encore plus l’immersion. Deuxième constatation, les puissances sont très biens respectées et Radditzu ne ressent presque rien malgré l’acharnement de vos coups. Une fois qu’il vous aura affaibli le bouton R3 apparaîtra en bas de votre écran. Celui ci sert à faire progresser le scénario comme on le connaît, en appuyant vous pourrez activer une cinématique (certaines très bien réussies en restant très fidèles et d’autres très sommaires), activer une attaque ou faire appel à un autre personnage par exemple. Ici, Gokû laissera sa place à Piccolo. Les deux personnages se relaieront ainsi jusqu’à ce qu’un dernier bouton R3 apparaisse et qui déclenchera l’attaque ultime du Namek : le Makankossapo pour mette fin à la vie du Sayajin immédiatement.

Le premier combat terminé, un second mettant en scène Nappa s’offre à vous, et ainsi de suite. Puis en avançant, on fait quelques constatations pour le moins décevantes. Par exemple, quand la saga Freezer est débloquée, on débute par un duel entre Gokû et Recoom pour enchaîner avec Jeece et Barta. Le second chapitre sur Namek vous propose quant à lui le combat de Freezer contre Piccolo, Vegeta et compagnie. C’est bien beau tout ça, mais où sont les premiers combats avec Gohan et Krilin? Où est le duel entre Vegeta et Dodoria? Et la confrontation avec Ginue? Et ceci est la même chose tout du long, des grands combats disparaissent comme celui entre Piccolo et C17, Gotrunks contre Buu, Gohan Ultime et Buu, Gokû contre Jacky Choun, la finale des arts martiaux avec Gokû et Piccolo et j’en passe énormément… Grosse déception donc de ce côté là, mais heureusement un petit plus a été apporté et permet de faire quelques combats originaux. Par exemple, lors du combat opposant Gokû à Majin Vegeta, si vous décidez de ne pas actionner la touche R3 et que vous tuez le Sayajin possédé, Dabula viendra vous combattre. En cherchant bien, pas mal de possibliltés comme celle là sont présentes et on peut passer un petit moment à chercher divers petits scénarios alternatifs. C’est un petit plus bien sympathique mais on ressort tout de même de ce mode histoire avec un goût un peu amer malgré de bonnes idées. Vraiment dommage. On termine donc ce monde assez rapidement, comptez une demi douzaine d’heures de jeu pour les chapitres principaux comprenant les Saga Sayajin, Freezer, Cell, Buu, Oav, DBGT, DB et un autre offrant quelques combats originaux comme Aralé contre Gokû ou encore Tous les Sayajin contre l’armée de Freezer. Partons maintenant à la découverte des autres modes de jeux.

Pour quelques modes de plus

Retour au menu principal et direction le championnat du monde. Deux choix vous sont proposés, un vous permettra de participer à n’importe quel tournoi avec la difficulté de votre choix et l’autre vous fera participer à un championnat imposer en fonction de l’heure du jeu (qui n’a rien à voir avec l’heure réelle). Cinq championnats sont présents : le premier est le classique tournoi des arts martiaux dans lequel on se fait éliminer en tombant du ring ou en se prenant un KO, le second est le tournoi du millionnaire que l’on peut voir dans l’OAV les Mercenaires de l’Espace. Il vous fera combattre dans un monde choisi aléatoirement jusqu’à arriver en finale contre le grand, l’indestructible, le magnifique, l’invicible Hercule Satan! Même principe pour le Tournoi de l’Au Delà qui vous enverra sur différentes cartes avant d’arriver en finale. Vient ensuite le Cell Game. Ici, votre stock de vie ne sera pas rempli entre les combats, seule une petite barre de vie vous sera offerte lors de chacune de vos étapes pour arriver en finale. La difficulté n’en est que plus accrue. Le dernier championnat est le tournoi de Yamcha dans lequel un personnage vous sera imposé, il vaut mieux compter sur la chance pour ne pas se retrouver avec Pilaf ou Guldo. Force est de constater que nous avons droit à un mode Championnat très complet qui vous permettra de débloquer de nouveaux décors et quelques personnages manquants.

Passons maintenant au mode Ultimate Battle contenant le fameux Disc Fusion exclusif à cette version PS2. Ce Disc Fusion vous permettra de débloquer, en insérant vos anciens jeux Tenkaichi, les modes présents dans ces précédentes versions comme le combat ultime dans lequel vous devez vaincre tous les personnages pour arriver premier. Rien de bien transcendant non plus mais ce n’est pas tout! Et oui, une nouveauté fait son apparition, il s’agit d’une sorte de RPG dans lequel vous pourrez entraîner un personnage préalablement choisi. Une fois la chose faite, vous voilà devant une page vous proposant diverses actions sur la droite. On y trouve de quoi augmenter sa puissance, son ki, sa défense, se regénérer ou même trouver divers objets. Ces actions se font automatiquement à l’écran avec une animation très sommaire montrant des signes comme des poings ou des boucliers apparaissant sur l’écran. Vous avez dix jours pour bien vous entraîner (un jour équivaut à une action) et, une fois le temps écoulé, vous affronterez un ennemi choisi aléatoirement pour tester votre évolution. Une fois l’ennemi vaincu, vous pourrez poursuivre votre périple de dix jours de plus pour battre un nouvel adversaire et ainsi de suite. Sympatoche pour ceux désirant s’occuper à améliorer les personnages, de plus, certains mini-jeux font parfois leur apparition comme un vous demandant de vous souvenir d’une série de carte pour les remettre dans l’orde par la suite. Un petit jeu de mémoire ne fait pas de mal. C’est tout pour ce mode, direction le mode Versus.

Impossible de passer à côté de ce mode pour mettre la râclée à ses potes ou pour évaluer son niveau face à l’ordinateur. Les modes principaux sont toujours présents, à savoir les 1P VS Com, 1P VS 2P, Com VS Com et options des combats servant à régler la durée des combats et la force du CPU par exemple. On retrouve également les combats simples et les Tag Battle qui vous permettent de jouer avec un nombre de personnages allant de un à cinq. Ce dernier mode connaît tout de même une variante. Ainsi, soit vous jouer avec les persos que vous voulez, soit vous vous imposez un mode de DP allant de 10 à 20. C’est quoi ça les DP??? Il s’agit d’un nombre attribué à chaque personnages. Les plus faibles comme Tortue Géniale en ont un de 2 alors que Gogéta SSJ 4 en a 9. De ce fait, si vous choisissez par exemple un Tag Battle DP sur 15 pour pourrez prendre des personnages tant que l’addition de leur DP ne dépassera pas 15. Cela permet des combats plus égaux avec un meilleur équilibre.

Du changement s’est aussi opéré sur l’Intelligence Artificielle de l’ordinateur. Maintenant les ennemis feront des attaques plus variées et ne se contenteront pas de vous balancer des salves de boules d’énergie à tout va. Mais avant de les affronter il vous sera conseillé de passer par le mode entraînement pour peu que vous découvriez la série des Tenkaichi. Comme à l’accoutumé, deux modes vous seront présentés, l’entraînement libre et un didacticiel pour vous familiariser avec les nouveaux mouvements et Kami-Sama sait qu’ils sont nombreux. On termine ce tour du menu avec l’encyclopédie des persos et les Dragon Balls. Le premier nous offre un descriptif des combattants jouables, la possibilité d’écouter certaines de leurs principales répliques ou encore de les visionner sous tous leurs angles et avec leur différents costumes. On notera que ces derniers (les costumes) sont très nombreux et on retrouve avec plaisir Yamcha sous sa forme Dragon Ball, Gokû et son costume Yadrat ou encore Gohan ado avec le kimomo orange. Que du plaisir pour les fans. Bon, je m’égare, il reste encore un mode à vous présenter : celui des Dragons Balls. Il fait son apparition une fois que vous avez collecté les sept boules soit dans le mode Histoire en détruisant les éléments du décors soit en participant aux championnats du Monde. Ce nouveau mode apparaîtra donc au menu principal et un Dragon (Shenron, Porunga ou Shenron version DBGT de façon aléatoire) exaucer votre voeu (trois pour Porunga). De cette manière vous aurez le droit d’obtenir Chichi, Gohan du futur ou même de nouvelles maps. Nous nous retrouvons donc avec des modes bien complets qui redressent le Dragon History et dans lesquels on est obligés de passer pour découvrir tous les secrets du jeu. Voilà qui occupera les acharnés un bon et long moment.

1, 2, 3, 4, 5, 6, …, 161 persos !

Place aux personnages et aux combats maintenant. Ce ne sont pas moins de 161 têtes (transformations comprises) qui se fritteront la patate à coup de kikohas. Au niveau des nouveaux venus, en plus de ceux présents sur Tenkaichi 2 version Wii (Démon Piccolo, Tao Pai Pai Cyborg, Soldat de Freezer, pilaf et Apple), on note l’apparition de Chichi, Gohan du Futur, Chibi Gokû, San Sheron et Suu Sheron, le Roi Vegeta, Cold, Nam, C8, Commandant Blue, Akuman ou encore la petite surprise en la présence d’Aralé. Des changements font aussi leur apparition avec les personnages déjà existants. En effet, Gokû dispose maintenant de plusieurs formes comme c’était le cas avec Vegeta. On retrouve ainsi trois Gokû adultes, celui du début de DBZ, de la saga Freezer et des sagas Cell et Buu. Tous sont très différents que ce soit au niveau des mouvements que des attaques énergétiques. Le premier pourra se changer en Kaihoken et son attaque ultime sera un petit Genkidama alors que celui de la partie Cell/Buu pourra se téléporter et aura comme attaque ultime le Genkidma qu’il utilise contre Majin Buu à la fin de DBZ (très belle attaque reproduite à l’identique avec la transformation en Super Sayajin et tout ce qui va avec). Mais ce n’est pas tout, au niveau des autres personnages on distingue qu’un gros travail a été fourni. Finies les attaques clones (mis à part quelques vagues explosives), tous ont leur propres attaques et certaines sont vraiment bien faites, il n’y a qu’à voir des attaques ultimes de personnages comme celle C-13 transformé qui se révèle de toute beaaaaaaaauté.

Mais ce n’est pas terminé! Les attaques au corps à corps ont aussi été grandement retravaillées et diffèrent en fonction des persos. Certains pourront se téléporter plus que d’autres par exemple alors que d’autres pourront balancer une grosse salve d’énergie au visage de leur adversaire après une suite de coups. Les téléportations sont elles aussi beaucoup plus nombreuses. Parer un coup chargé de l’ennemi puis appuyé immédiatement sur rond pour vous retrouver dans son dos et l’enchaîner. Par contre si celui ci appuie sur rond juste quand vous arrivez derrière lui il se téléportera à son tour et ainsi de suite pour peu que vous ayez suffisamment de ki (Celui qui a suivi est le digne héritier du roi Vegeta). D’autres combos apparaissent aussi comme la possibilité d’enchaîner son adversaire dans les airs plus longtemps que dans l’épisode précédent (impossible pour certains persos) et de le finir en l’éclatant au sol. Cela et bien d’autres habiletés sont présentes. Que du bonheur.

Il est temps de terminer avec les graphismes et la bande son. Tout d’abord visuellement. La différence n’est évident pas trop flagrante mais on peut voir que les persos sont plus fins et que les décors (au nombre de trente en comptant les différences jours, crépuscule et nuit pour certains d’entres eux) sont très réussis avec une mention spéciale pour l’enfer et la maison de Gohan que je trouve particulièrement jolis. Ensuite toutes les auras et autres Big Bang Attack ont été entièrement retravaillés et que dire si ce n’est que c’est très beau et une fois de plus encore plus ficèle à l’oeuvre originale. Rien à redire au niveau du son. Evidemment cette version Japonaise commet un sans faute en proposant tous les thèmes propres à l’anime et il risque d’en être tout autrement avec la version européenne. Mais ne vendons pas la peau du Namek avant de l’avoir tuer, un espoir d’avoir de jolis morceaux est toujours permis…

Et voilà, Spike termine la série des Budokai Tenkaichi brillamment en apportant beaucoup de nouveautés et des combats toujours plus dynamiques. Seul petit regret pour le mode histoire mais certains ne s’en soucieront pas et diront que les combats manquants sont toujours jouables dans le mode duel alors que d’autres chercheront à changer le cours des différents combats. Tout le monde peut y trouver son compte et c’est bien là le principal. Nous n’avons donc ici pas un Tenkaichi 2.5 mais bel et bien un nouvel épisode apportant assez de nouveautés pour plaire aux fans et aux autres bien évidemment. Mais quoi qu’il en soit, le contrat de Spike est terminé et les Tenkaichi c’est terminé, c’est l’occasion ou jamais de s’y essayer.
Verdict
+ Les plus- Les moins+ Plus rapide
+ Plus de persos
+ Plus jouissif
+ Plus de corps à corps
+ Plus d’attaques uniques- Le mode Histoire pas mal amputé
– Trop de vagues explosives!
– Dur dur pour les nouveaux

Le mot de la fin
Dernier volet à sortir sur PS2 et pas des moindres, ce Dragon Ball Z Budokai Tenkaichi 3 rempli sans problème son contrat et offre des combats de gros calibre. Le seul bémol concerne le mode histoire qui m’a beaucoup fait hésiter sur la note finale. Mettre plus que le précédent volet en omettant le mode histoire ou prendre en compte le mode histoire et rabaisser la note. Dur dur vu que le mode Histoire n’est traité qu’une fois en général, ensuite on n’y retourne pas souvent. Je met donc un 16,5 comme pour le deuxième, ce qui reste évidemment très bon. Les fans peuvent se jeter dessus, les autres peuvent faire de même. Et si vous voulez, vous pouvez vous jeter sur moi!